Chocolate milk...
Une fine odeur imprègne les murs de la pièce, un parfum dont la douceur rappelle la tendre enfance que l'on aimerait tous avoir eue. La tièdeur des rayons du soleil, filtrée par les stores, vient réchauffer la fraicheur douillette du matin, encore somnolent d'une longue journée de repos. Le temps semble radieux, au-delà des épaisses cloisons de l'appartement. Les oiseaux chantent, le chat solitaire miaule. Rien de plus ne trouble le silence. L'effluve d'un verre rempli d'un nectar chocolaté me pousse à m'asseoir à la minuscule table. Je ferme les yeux. Mes mains s'approche du récipiant, guidées par la senteur parfaite d'un plaisir qui exaltera ma gorge dans un instant qui parait éternité. Mes doigts se collent au verre, comme une tentation involontaire pour déguster ce bonheur par capilarité. La matinée s'arrête pour regarder faire. Mes lèvres effleurent enfin un velouté extasiant qui s'immisce dans la bouche, saluant mon palai d'un amour vague. Je savoure chacune de mes gorgées. L'essence de cette félicité égoïste m'emporte avec elle, m'amenant progressivement à la nouvelle journée qui débute pour ma personne.